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Apparemment, le Président du Comité d’Organisation des JO 2024 est pris dans un tourbillon judiciaire. Comme l’a révélé l’AFP ce mardi 6 février, une enquête concernant sa rémunération a été lancée, selon une source bien informée.
La police judiciaire parisienne a été mise sur le coup « la semaine précédente », nous informe cette même source. Les enquêteurs portent leur attention sur le salaire annuel du président, jugée suspect pour une personne dirigeant le CoJoP, qui est une association de type loi 1901.
Nos collègues émettent des doutes sur la rémunération de 270 000 euros brut par an prétendue par notre confrère, jusqu’en 2020, que révèlent les chiffres du CoJoP. Il existe des interrogations quant à une entreprise créée par l’ex-athlète, qui serait chargée de facturer des « prestations non commerciales » au CoJoP. En octobre dernier, un article du Canard enchaîné posait la question sur « la réalité et la qualité des prestations » qu’assure cette entreprise du président.
Reaction du Cojop, Intrigue ou Ignorance ?
Touché par l’annonce de l’ouverture d’une enquête conditionnant la rémunération de son président, le Cojop ne peut que s’exprimer avec perplexité. Selon une déclaration à l’AFP, ce dernier indique « Le cadre de la rémunération du président du comité d’organisation est très strictement encadré ». À noter, cette rémunération a été ratifiée par le conseil d’administration du comité d’organisation lors de sa première réunion, datant du 2 mars 2018. L’entièreté du conseil avait convoqué en l’absence du président, prenant ainsi une décision autonome et impartiale.
Le Cojop a également profité de l’occasion pour justifier le montant du revenu de son leader. Cette rémunération était une suggestion du « comité des rémunérations », constitué d’indépendants experts chargés d’assurer la pertinence de la politique de rémunération. Pour mettre en lumière le processus de décision, le Cojop ajoute : « Le montant des factures inhérentes à cette rémunération fait l’objet d’un audit annuel « par une » cellule d’audit interne indépendante de l’exécutif du comité d’organisation et d’un examen par le comité des rémunérations ». Une déclaration qui donne de la matière à réflexion.
Le mystère des trois enquêtes additionnelles
Au sein de l’organigramme des Jeux Olympiques de 2024, déjà sujet de curiosités, se profilent d’autres dossiers épineux. Deux rapports mettant en lumière des risques d’atteintes à l’intégrité et des conflits d’intérêts se sont invités dans les débats dès le début de l’année 2021.
Une étrange configuration chez l’entreprise de Tony Estanguet
Manifestement, l’entreprise de Tony Estanguet est mise en exergue dans l’un des documents mentionnés, où l’AFA a mis le doigt sur une « association atypique en vertu de la loi 1901 ». Face à cette découverte, le célèbre Canard enchaîné se montre perplexe, affirmant que cette situation « n’est pas sans poser de difficultés ».
D’autres enquêtes sur l’organisation des JO : vers où nous mènent-elles ?
Les Jeux Olympiques de 2024 suscitent bien plus de questions que prévu. En effet, ils font l’objet de trois autres enquêtes financières distinctes. Les motifs ? Des soupçons de favoritisme et de détournements de fonds publics lors de l’attribution des contrats. Espérons que ces investigations dévoileront rapidement leurs secrets… Le suspense reste entier.
Source : AFP